Une issue favorable à la crise du COVID-19 pourrait être obtenue grâce à une
vaccination massive. Les vaccins proposés contiennent plusieurs principes
actifs vaccinaux différents (VAP), tels que le virus inactivé, l'antigène,
l'ARNm et l'ADN, qui sont associés à des adjuvants standard ou à des
nanomatériaux (NM) tels que les liposomes dans les vaccins de Moderna et
BioNTech/Pfizer. Les adjuvants du vaccin COVID-19 peuvent être choisis parmi
des liposomes ou d'autres types de NM composés par exemple d'oxyde de
graphène, de nanotubes de carbone, de micelles, d'exosomes, de vésicules
membranaires, de polymères ou de NM métalliques, en s'inspirant des
nano-vaccins anticancéreux, dont les adjuvants peuvent partager certaines de
leurs propriétés avec celles des vaccins viraux. Les mécanismes d'action des
nano-adjuvants reposent sur la facilitation par les NM du ciblage de certaines
régions d'intérêt immunitaire telles que le mucus, les ganglions lymphatiques
et les zones d'infection ou d'irrigation sanguine, la modulation éventuelle du
type d'attachement de la VAP à NM, en particulier le positionnement du VAP sur
la surface externe du NM pour favoriser la présentation du VAP aux cellules
présentatrices d'antigène (APC) ou l'encapsulation du VAP dans le NM pour
empêcher la dégradation du VAP, et la possibilité d'ajuster la nature de la
réponse immunitaire en ajustant les propriétés physico-chimiques de NM tels
que leur taille, leur charge de surface ou leur composition. L'utilisation de
NM comme adjuvants ou la présence de nano-dimensions dans les vaccins COVID-19
ont non seulement le potentiel d'améliorer le rapport bénéfice/risque du
vaccin, mais également de réduire la dose de vaccin nécessaire pour atteindre
une efficacité totale. Cela pourrait donc faciliter la propagation globale des
vaccins COVID-19 au sein d'une partie suffisamment importante de la population
mondiale pour sortir de la crise actuelle.