Page principale
 

Bas de la page
 


 

L'hôpital Saint-Pierre de Bruxelles au début du XXè siècle


 

L'abbaye de Forest (Bruxelles)


 

-------------------------------------------------

Toutes ces oeuvres ont été exécutées sur bois avec de la peinture à l'huile. L'artiste était généralement assisté par
 son broyeur de couleurs, un employé chargé de la difficile préparation des différentes couleurs de peinture ...

-------------------------------------------------


 

La vierge à l'enfant, héliogravure extraite d'un
tableau de Cornelis II van Coninxloo
 


 

La Vierge à l’Enfant intronisés de Sainte Anne
accompagnés de saint Joseph et d’un autre saint,
Cornelis II van Coninxloo
14,5 x 23,5 cm



 



Le clan de la Vierge,
Cornelis II van Coninxloo - 1526
52 x 66 cm



 

La parenté de la Sainte Vierge, Cornelis II van Coninxloo - 1526
43 x 52,5 cm -
Oldmasters Museum, Bruwxelles
 


 


^
Ses œuvres

 

 

Page principale

 

Haut de la page  

 

Cornelis II Schernier dit van Coninxloo (v. 1500-1559)



Fils de
Cornelis I van Coninxloo, Cornelis II van Coninxloo dit Cornelis le jeune, était peintre. Sa vie familiale nous est inconnue, mais on peut supposer que parmi sa descendance, si toutefois il en eut une, pourrait figurer le peintre Bartholomeus van Coninxloo (v. 1550 - v. 1620) installé à Malines, une ville située à 30 kms de Bruxelles et à une quinzaine du berceau familial.

En 1529-1530, le sculpteur Passchier Borreman est chargé par l'hôpital Saint-Pierre aux malades, de l'exécution d'un tabernacle : c'est Cornelis le jeune qui le décorera.

En 1534, dès le commencement des travaux de la construction de la chapelle du Saint Sacrement des Miracles (autrefois attenante à la collégiale Sainte-Gudule de Bruxelles), Cornelis le jeune y prend une part active, en même temps qu'une foule d'artistes bruxellois, parmi les plus renommés de l'époque, notamment les architectes Van Pède, de Visscher, Pierre van Wyenhoven, les sculpteurs Pierre Keldermans et Cornelis Floris, les peintres Bernard van Orley et Michel Coxie, le verrier Jean Haeck, etc. La première pierre en fut posée, le 18 février, au nom de Marie de Hongrie, par Philippe de Lannoy, seigneur de Molembaix. Sur cette pierre, Cornelis le jeune avait peint les armes de la gouvernante. Plus tard, il fut chargé de la décoration de la voûte et des murailles, ainsi que de la dorure des sept élégants tabernacles sculptés par Henri van Pède et qu'on peut encore admirer dans l'église. La bénédiction épiscopale fut donnée au monument, le 23 avril 1542.

En 1537, Sainte-Gudule ayant reçu du facteur Jean Crinon de Mons un nouvel orgue, Cornelis le jeune y fit des peintures. Il semble aussi qu'en cette même année il peignit un triptyque à la demande de l'abbé de Tuegele. Deux ans plus tard, toujours à Sainte-Gudule, l'artiste livre des cartons* de sculptures architecturales.

Puis les mentions se succèdent, montrant Cornelis le jeune travaillant sans cesse pour la collégiale : en 1541, il peint les statues des saintes Reynolde et Pharaïlde ; en 1541-1542, il dessine le modèle de l'épitaphe du monument funèbre à élever, dans la chapelle du Saint-Sacrement, au seigneur de Mérode, dont le chanoine de Tuegele avait été l'intendant ; en 1543, il peint la statue de saint Thomas. En cette même année et jusqu'en 1546, il est proviseur de la confrérie de Saint-Eloi; en 1548, il peint la statue de saint Jean l'Evangéliste et, eu 1549, celle de saint Pierre; en 1549 encore et jusqu'en 1552, il est de nouveau parmi les proviseurs de Saint-Eloi ; enfin, en 1557, il fait des travaux de restauration à un tableau de l'église de la Chapelle et, en 1559, il dessine deux cartons, d'après les patrons envoyés par l'architecte anversois Cornelis Floris, de la construction d'un nouveau maître-autel à l'église Sainte-Gudule. C'est la dernière mention de comptes où l'on peut relever le nom de Cornelis Schernier.

Toutes ces inscriptions sont assurément des plus précieuses pour la biographie d'un artiste dont, il y a un siècle, on ne connaissait que le nom. Mais, quel que soit leur intérêt, les travaux qu'elles rappellent ne constituent pas des titres suffisants pour établir que Cornelis le jeune fût réellement un peintre, dans le sens artistique du mot. Nous savons, heureusement pour sa mémoire, qu'il ne s'est pas borné à faire des travaux de décoration ; qu'à l'exemple de certains de ses devanciers, il poursuivit simultanément l'exécution d'ouvrages d'art, ainsi que le démontre un tableau du musée de Bruxelles, authentiqué par une signature suivie d'une date. Ce tableau représente la Parenté de la Vierge
(voir plus haut).

En 1526 un second tableau représentant le même sujet figurait sous le nom de l'artiste, dans la galerie du château de Sigmaringen. Une deuxième signature, mais composée uniquement du prénom du peintre a été découverte par Mr de Mély sur une Vierge à l'Enfant encadrée dans un motif architectural.

Parmi les oeuvres attribuées à Cornelis le jeune on peut citer un triptyque représentant diverses scènes de la vie de Marie-Madeleine (dont le volet de gauche représente la Résurrection de Lazare; le volet de droite, le Ravissement de Marie-Madeleine élevée dans les airs par six anges, le corps nu mais pudiquement enveloppé jusqu'aux genoux dans sa longue chevelure blonde. Le fond de ce dernier volet représente, avec une grande minutie, le lieu de pèlerinage de la Sainte-Baume, dans le Var, où l'on montre la grotte qui servit, dit-on, de retraite, à Marie-Madeleine. On en déduit que l'auteur a dû visiter la Provence. Citons aussi un autre triptyque ayant de grandes ressemblances avec le précédent, la Conversion de saint Matthieu.

Le peintre Cornelis le jeune se caractérise par un goût prononcé pour les décors d'architecture compliquée et somptueuse. Ses constructions sont gothiques avec un mélange assez confus de renaissance : les pendentifs avec choux frisés introduits dans plusieurs de ses oeuvres sont de la dernière période ogivale* ; des pilastres, des balustrades à compartiments appartiennent, par contre, à la renaissance. Ses personnages sont richement habillés et portent des coiffures, chapeaux, turbans ou casques de la plus bizarre fantaisie. Les vêtements et les nombreux accessoires sont traités avec un soin et un fini qui décèlent un ouvrier accompli, élevé dans la tradition des maîtres du XVè siècle.

 

* En art, un carton est une ébauche, à l'échelle ou en dimensions réelles, à partir de laquelle la version définitive d'une peinture, d'une fresque, d'une mosaïque, d'un vitrail, d'une sculpture ou d'une tapisserie est réalisée.

* Une forme ogivale est en forme d'ogive, c'est-à-dire d'arc aigu. La période ogivale s'applique aux édifices gothiques construits du XIIè au XVIè siècle.


 

Sources sur Internet :
Ecartico
Nederlands Instituut voor Kunstgeschiedenis
ResearchGate
Oxford Unerversity Press

Autres sources :
Messager des sciences historiques, ou, Archives des arts et de la bibliographie de Belgique - 1871
La peinture en Belgique - Les Primitifs flamands - volume 2 - Fierens Gevaert - 1912
Société Royale d Archéologie de Belgique - Bernard Van Orley - 1943
Promenades dans les Couvents et Abbayes de Bruxelles - Jacques van Wijnendaele - 2007
Biographie Nationale, pages 696-702 par A.-J Wauters - volume 21, années 1911-1913
An Uncelebrated Patron of Brussels Artists - Edmond Roobaert & Trisha Rose Jacobs
The Seven Sorrows Confraternity of Brussels - Marc Boone & Anne-Laure Van Bruaene - 2015
(Coninxloo / Conincxloo / Coninxloe)


 

 


Page principale
 

 

RM - 2015